Nous y sommes…
Après de longues vagues de chaleur étouffantes cet été, suivies de pluies diluviennes, l’automne s’est installé petit à petit avec la chute des feuilles annonçant l’approche de l’hiver.
Au temps du confinement ce printemps, nous avons tous eu le loisir de voir ce qu’il manquait à notre intérieur : l’heure est maintenant venue de se faire un petit nid douillet pour les temps de froidures (ou de re-confinement!)
Lorsqu’il ne s’agit pas de transformer l’ensemble d’une chambre ou d’un salon, l’éclairage et les tapis sont alors souvent notre priorité.
Pour ces derniers néanmoins, il est parfois difficile de s’y retrouver quand on constate les écarts de tarif existants sur le marché.
Qu’est-ce qui définit le prix d’un tapis ? Sa matière ? La méthode de fabrication ?
Quelles sont les matières les plus robustes, celles les plus simples d’entretien ?
En vous éclairant sur les aspects techniques du tapis, nous répondrons à toutes ces questions et tenterons de vous guider dans votre choix.
Ce n’est peut-être pas une évidence pour tout le monde, mais c’est dans la logique des choses :
Plus un tapis sera grand, plus la matière sera noble, plus il aura de nœuds au mètre carré, plus il sera onéreux ! Heum… Comment dites-vous ? Des nœuds au mètre carré ?
Il existe en effet différentes méthodes de fabrication pour un tapis.
Les tapis peuvent être tissés à la main ou à la machine. La fabrication d’un tapis tissé à la machine est beaucoup moins coûteuse que le tissage à la main, qui peut prendre plusieurs mois, voire plusieurs années.
Pour les tapis tissés (qu’ils soient tissés à la main ou fabriqués à la machine) : Plus le tissu est dense, plus le tapis est durable et résistant.
C’est une technique ancestrale similaire à celle de n’importe quel tissage de tissu artisanal. Pour exemple, à dimensions variables et à quelques différences techniques près, les métiers à tisser si célèbres dans les maisons lyonnaises de Canuts sont les mêmes pour le tapis, et n’ont guère évolué.
C’est aussi pour cela que cette méthode de fabrication se retrouve dans de nombreuses contrées.
Lors de la fabrication d’un tapis tissé à la main, le tisserand guide les fils manuellement dans le métier à tisser. Le fil dit de chaîne est croisé perpendiculairement à la trame, de sorte que peu à peu un tissu se forme. Dans un processus semi-mécanique de ce type, le tisserand guide simplement les fils et le métier à tisser est entraîné automatiquement. L’on obtient ainsi généralement des tapis de laine tissés à plat.
D’autre part, les tapis à poils longs sont souvent fabriqués sur des métiers entièrement manuels.
Les tapis tissés à la machine sont des produits largement répandus. La méthode de production exacte dépend des matériaux utilisés. Vous possédez un tapis de sisal ? Alors il est certainement tissé à la machine. Un tapis à poils courts fait de chanvre ou de laine, est, en revanche, généralement fabriqué à la main.
Si la production de tapis se fait sur des métiers entièrement automatiques, on parle donc d’un mode de production tissé machine.
Le fil est alimenté dans le métier par des milliers de rouleaux en même temps. La production a lieu dans des largeurs fixes et se limite à une combinaison de dix couleurs maximum.
Par rapport à la fabrication manuelle de tapis, cette méthode est en conséquence plus complexe, mais permet une plus grande variété de couleurs et de motifs. Les poils des tapis tissés à la machine doivent ensuite être coupés à la longueur désirée et présenter des contours pour une meilleure durabilité. Réservé à une fabrication industrielle ou semi-industrielle, c’est le mode de fabrication le moins couteux mais aussi le moins prestigieux. Idéale pour ceux qui souhaitent limiter leur investissement, ou changer régulièrement de décor.
Cette technique consiste en l’implantation brin par brin (soie, lin, laine, viscose, polyester ou polyacrylique) dans une toile de coton à l’aide d’un pistolet à « tuffeter », le tout fixé ensuite au dos par du latex souvent doublé de jute naturelle, et parfois fini de bordure en galon.
Le mot « tuffeté » vient du verbe anglais « to tuff », qui signifie « décorer avec des touffes ». Si le fil est coupé lorsqu’il est introduit dans le support, il en résulte une surface de velours lisse. Si le tapis doit être à boucles, l’opération de coupe est supprimée. Mais, il existe aussi des tapis avec une combinaison des deux structures.
Pour faire un magnifique motif sur le tapis, le motif est d’abord découpé manuellement dans un film lors d’un tuffetage manuel, puis il est transféré sur le support à l’aide d’une peinture. Cela crée un patron qui facilite le tuffetage des motifs.
Les tapis tuffetés sont très appréciés en raison de leur processus de fabrication simple et rapide et l’on en trouve dans de nombreux foyers. Si vous voulez ré-agencer votre espace de vie sans trop de tracas, les tapis tuffetés sont faits pour vous.
Nul doute que le type de fabrication de tapis le plus traditionnel est le nouage à la main. A titre d’exemple, c’est de cette façon que les tapis orientaux de haute qualité sont fabriqués.
Après la tonte, la laine est filée à la main, puis elle est teintée et séchée. La qualité de la teinture tout comme celle de la laine a bien évidemment son importance !
Le fil de poils résultant est ensuite noué, rang par rang, autour d’un fil de chaîne dans la chaise de nouage. Étant donné que chaque nœud est défini individuellement, il est possible de créer un modèle unique. Le tapis obtenu est finalement lavé pour enlever la saleté et les résidus de laine. Le lavage influence également l’intensité de la couleur, l’éclat et la sensation au toucher du produit fini.
Une fois le tapis noué séché, il est tondu à la main à la hauteur désirée selon les modèles. De cette manière, les petites erreurs peuvent être corrigées et la longueur des poils peut être modifiée. Le processus de fabrication élaboré justifie le prix – les tapis noués à la main sont considérés comme des produits de luxe coûteux.
Les petites irrégularités sont une caractéristique typique de la fabrication manuelle de tapis. Au besoin, vous pouvez simplement couper les fils saillants dans les poils avec une paire de ciseaux.
La technique sera la même pour les tapis en soie, ou quelque autre matériau, sachant que les designers actuels s’ingénient volontiers à mélanger les matières, ou les hauteurs de poil pour faire ressortir un dessin.
On trouve parmi eux quelques grands noms du design qui s’y sont essayé avec succès : Jaime Hayon, Patricia Urquiola, Marcel Wanders… Il serait fastidieux de les citer tous, mais nombre d’entre eux figurent en tête des palmarès de la marque Nani Marquina que vous pouvez trouver chez Raphaele.
En noué comme en tuffeté ou tissé main, on trouve de fait certains modèles atypiques, les tapis ne se limitant plus aux seules formes géométriques, ou à un relief plan.
Pour exemple, la marque Bretz – célèbre pour la forte identité de ses canapés – est tout aussi originale avec ses tapis tuffetés.
Vous l’aurez compris, rien ne vaut donc un véritable travail artisanal si votre bourse vous y autorise. Certains pays ne s’y sont pas trompés et s’en sont fait une spécialité, tant ils ont su en développer la fabrication avec un véritable savoir-faire. Bien sûr on pensera aux tapis orientaux et persans, à ceux du Caucase et d’Europe Centrale, ou aux fabrications du Maghreb, Maroc en tête. Mais les tapis contemporains sont pour l’essentiel aujourd’hui fabriqués en Inde et au Népal, y compris pour le compte de nos marques européennes, qu’il s’agisse de tapis tissés main, tuffetés ou noués.
C’est donc dans ces pays que seront fabriqués la plupart de tapis que vous pourrez trouver chez Raphaele Meuble, qui reste néanmoins fidèle à ses valeurs par la mise en avant de marques françaises en priorité. C’est ainsi que vous pourrez y trouver depuis peu la célèbre maison Serge Lesage qui sait parfaitement mettre en application l’ensemble des techniques que nous venons d’exposer.
Bien évidemment, la première matière à laquelle on pensera sera la laine, hautement résistante par nature. Sur les tapis contemporains, elle est souvent issue de Nouvelle Zélande, ou du Pakistan, et lorsque l’on parle d’Inde on pensera fatalement à la région du Cashmere. Mais les pays producteurs de laine sont nombreux ! Les qualités de teintures utilisées seront alors primordiales pour la durabilité du produit fini, face à l’agressivité du soleil ou d’un nettoyage à l’eau.
C’est aussi dans cette optique qu’un tapis noué main est toujours lavé dans sa dernière phase de fabrication, au-delà du premier but d’enlever les impuretés. La laine est majoritairement utilisée pour les tapis noués ou tuffetés, mais se retrouve dans tous les modes de fabrication. Quant au coton, s’il est souvent mélangé à d’autres matières, il est plus généralement utilisé sur des tapis tissés, tout comme les matières végétales type sisal, lin ou chanvre avec des tapis plats.
La soie sera travaillée de la même façon que la laine et souvent mélangée à elle. Toutefois couteuse par nature, elle est donc réservée aux tapis nouées ou tuffetés de haute qualité. Très résistante, elle reste délicate à l’entretien.
En alternative à la soie, tous les grands éditeurs de tapis s’y sont mis avec succès : En pleine essor dans les années 2000, on a découvert en tapis l’usage de la viscose et de ce qu’on appelle la « soie végétale ». Intéressantes pour leur brillance, leur origine est la cellulose. Le bambou transformé est également exploité. Naturelles ou synthétiques ? En réalité les deux à la fois. Ce sont néanmoins des matières qui craignent le liquide et pour lesquelles un nettoyage à sec est préconisé.
Quant aux matériaux purement synthétiques, comme le polyester, ils sont généralement utilisés pour leur prix avantageux alliés à la technique du tissage mécanique moins onéreuse aussi. Ils ont aussi l’avantage non négligeable d’être faciles d’entretien, mais à contresens du mouvement écologique de notre société actuelle.
Pour autant, depuis quelques années elles sont aussi largement utilisées par le développement des tapis Outdoor que l’on trouve de plus en plus dans toutes les gammes de prix. On prendra pour exemple les modèles Patio ou Poolside chez Limited Edition, en polypropylène ou en vinyle associé à la fibre de verre. Hélas pas notre priorité du moment, mais vous trouverez tous les produits de cette marque de renommée chez Raphaele aussi !
Vous comprenez certainement mieux désormais pourquoi certain tapis peuvent être dix ou quinze fois plus chers que d’autres.
Vous reste à déterminer votre besoin, et vos critères de choix en fonction de vos impératifs et de vos envies.
En toute connaissance de cause, l’essentiel n’est-il pas de se faire plaisir pour se sentir bien chez soi ?
Malgré les circonstances actuelles, l’équipe Raphaele est toujours là pour vous orienter, et son site peut déjà vous permettre une première sélection. N’hésitez pas à prendre contact !
Publié le 28 novembre 2020
Publié le 25 novembre 2024
5 raisons d’adopter un fauteuil de relaxationEnvie de transformer votre salon en un espace de confort absolu ? Découvrez 5 raisons d’adopter un fauteuil de relaxation ...Publié le 18 octobre 2024